Campagne Maléfices - Résumé Ep02

 

Légende des couleurs : INDICE - PROTAGONISTE - TEMPORALITÉ


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Suite du 5ème jour d’enquête lundi 21 octobre 1901

Nous retrouvons in medias res Luc La Chips devant le Stromboli, à bord de la voiture de Fiona Deroche. Cette dernière lui a communiqué ce qui lui a semblé être inscrit sur la plaque d’immatriculation de l’automobiliste suspect d’il y a quelques heures : 4261 ou 426I… pourra-t-il tirer le fil de la pelote ? Quoi qu’il en soit, alors qu’il surveille la porte principale du restaurant, un colosse à l’air peu commode tire des clés de sa poche et rentre dans l’établissement. Luc attend une heure, puis décide de crocheter la porte dérobée. Il entre, tend les yeux et ouvre les oreilles : une lumière tamisée provient du sous-sol, des bruits de casseroles s’excitent et un fumet très alléchant parvient à Luc… ce qui lui donne une idée. Ayant davantage le sens du spectacle que de l’infiltration, il retourne frapper à la porte principale. Le colosse vient lui ouvrir : ce dernier s’avère être Enzo, un Sicilien embauché comme cuisinier. Il se fait cuisiner lui-même par Luc, qui parvient à s’en faire un allié ! Les deux amis discutent du “patron” au sous-sol, autour d’une belle marmite de pasta alle sarde. Il s’avère que le Dr Langelier n’est pas là tous les jours, mais il devrait être là demain soir pour voir l’avancée des travaux…

 

Revenons à Louise De Laderrière, laissée en mauvaise posture, puisque filée par le Commissaire Grenier. Elle se réfugie dans la boutique d’un chapelier du meilleur goût et de la meilleure patience, puisqu’il se questionne face à cette Dame qui semble décidément plus intéressée par ce qui passe dehors que dedans. Après avoir vu le Commissaire faire demi-tour l’air déconfit, Louise est rassurée et prend congé de l’artisan. Elle a désormais la confirmation qu’elle se rapproche d’Irène Dumas, mais retourne à La Cire des Abeilles.

 

Après avoir dépensé toutes ses forces de persuasion aux cadastres, Fiona Deroche décide de prier dans l’église la plus proche. Elle puise dans sa foi et son amour pour la Vérité et la Justice afin de trouver des réponses, ou la moindre inspiration de son ange-gardien. Bien que la clarté l’évite, une grande sérénité la gagne. Elle finit par rejoindre le quartier général, le cœur un peu plus léger malgré tout.

 

De son côté, Séraphin Boisaubert attend son entrevue avec Barnabé, son ami de la loge maçonnique, en explorant un quartier où il espère trouver des réponses. Cependant, les hôtels particuliers des riches familles juives de Paris restent muets face à ses questionnements liés à “Zadkiel” ou à la quatrième sphère de la kabbale.

 

            Le soir, La Cire des Abeilles offre du thé aux dames et de l’absinthe aux hommes à leur table désormais réservée. La bande, agitée, réfléchit aux actions à mener le lendemain…

 

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6ème jour d’enquête mardi 22 octobre

Fiona, après s’être tournée vers la maison de Dieu pour être frappée par l’inspiration, met son scepticisme de côté et rencontre Madame Zelda. Cette dernière est connue de Luc, qui a organisé l’entrevue : elle est en effet la voyante la plus célèbre et renommée du quartier circassien, du côté de Pigalle. La tireuse de cartes invite Fiona à poser quatre questions, auxquelles elle apportera quatre réponses selon les arcanes révélés. Voici leur échange :

 

“F : J’ai besoin de dissiper le brouillard dans lequel j’enquête. D’un lien entre les pièces de ce puzzle. Quel est-il ?

Z : Ne cherchez pas trop loin.


F : Comment peut-on contacter Zadkiel ?

Z : C’est une mise en scène.


F : Puis-je faire confiance au Commissaire Grenier ?

Z : Il ne veut pas votre mort.


F : Qui a rédigé le mot signé par “Hugo”, à savoir “Je suis de retour” ?

Z : Une personne bien intentionnée.”

 

Suite à ces réponses, Fiona et Luc questionnent leurs croyances, leurs hypothèses. Tout semble être l’inverse de ce qu’ils suspectaient jusqu’à ce jour. Troublés, ils décident de suivre la seule piste semblant certaine : retrouver Irène. Ils se préparent pour l’après-midi.

 

Parallèlement à la première équipe, Louise et Séraphin vont à la Sorbonne enquêter sur le Dr Langelier. En effet, le projet du soir est de confronter ce dernier au restaurant, et pour que la bande soit certaine de mener l’échange, ils suivent l’adage “savoir rime avec pouvoir”. Pourtant, le personnel de l’accueil et des archives est formel : aucune information sur un Dr Langelier. Le doctorant mystérieux n’a pas étudié entre ces murs, en tous cas aucune trace ne le laisse penser. Bredouilles, Louise et Séraphin décident de poursuivre leurs enquêtes l’après-midi. D’une part, l’antiquaire s’occupera de Maître Glénard, car quelques questions fondamentales ne sont pas répondues : le corps tombé du cinquième étage était-il bien le sien ? Personne de la bande n’aurait pu comparer avec Maître Glénard vivant, puisque jamais rencontré. Et pourquoi Grands Dieux a-t-il convoqué chaque membre de la bande dans son cabinet de notaire ? D’autre part, la chimiste retournera à la morgue vérifier que le corps soit bien celui de Glénard, d’une façon ou d’une autre.

 

            L’heure du déjeuner passée, Luc et Fiona s’appuient sur les recherches de Louise et rencontrent directement les parents d’Irène Dumas, en se rendant à l’adresse trouvée au téléphone, près de la rue de Rivoli. Le couple âgé ouvre avec politesse sa porte, mais garde quelques réserves pour transmettre l’adresse exacte d’Irène, à Montrouge. L’aviatrice insiste et joue sur la corde sensible, ce qui finit par les faire céder. Ils détiennent enfin la précieuse information, et s’y rendent immédiatement !

Une fois sur place, ils se retrouvent face à une demeure de classe moyenne élevée à étage, typique de la banlieue parisienne. Le soleil ne s’étant pas encore couché et le quartier étant résidentiel, le duo opte pour une approche pouvant éviter d’éveiller les soupçons du voisinage : ils toquent, observent si une lumière provient de l’intérieur… la maison semble vide. Alors que Fiona s’impatiente et souhaite forcer la porte, Luc trouve la clé sous le paillasson (si, si…). Ils pénètrent donc et entreprennent de se répartir les fouilles : Deroche à l’étage et La Chips au rez-de-chaussée. Les photos de famille confirment qu’il s’agit du foyer de la secrétaire, célibataire, et le profil des parents correspond au couple embêté plus tôt. Premier élément notable, le dompteur trouve une immense bibliothèque largement fournie dans le répertoire de l’ésotérisme: des dizaines d’ouvrages sont marqués sur leur couverture d’un ex-libris ressemblant en tout point au symbole sur la chevalière, à savoir deux clés croisées !

De son côté, l’aviatrice explore le bureau de la secrétaire. Elle crochète un tiroir verrouillé, et fulmine face à sa découverte : encore le papier en-tête de l’Hôtel de l’Adour, le même qu’au Stromboli, le même que chez Maître Glénard ! Le meilleur reste à venir, lorsqu’elle repère la corbeille à papier d’Irène, et décide de la fouiller. Elle déplie soigneusement les déchets et découvre avec stupéfaction des brouillons du fameux mot “Je suis de retour — Hugo.”

La secrétaire, auteure de cette trace, s’était entraînée à dissimuler les indices féminins de son écriture jusqu’à être satisfaite.

Suite à cette visite fructueuse, Luc et Fiona se rendent à La Cire des Abeilles.

 

            Du côté de de Boisaubert, l’enquête sur le Maître Glénard se poursuit : il se rend au bureau supérieur de notariat, et questionne le personnel. Il apprend qu’aucun Glénard n’a jamais été notaire à leur connaissance… mais qu’un avocat du même nom exerça, jusqu’à la cessation de son activité il y a 10 ans. Le mystère s’épaissit, et il y a dix ans se tenait le procès d’Andreati…

 

            Enfin, De Laderrière arrive à la morgue. Elle converse avec Hyppolite Dutertre, qui lui apprend que le corps de feu Glénard a déjà été récupéré par sa famille, conformément à la tradition. Elle demande auprès d’Ambroise, le légiste assistant, à consulter le répertoire de suivi correspondant… mais la ligne est vide ! Le jeune médecin a omis de demander des signatures. Louise est déçue et Hyppolite furieux. La chimiste ne se démonte pas cependant lorsqu’Ambroise précise qu’un homme et une femme sont venus chercher le corps : elle décrit innocemment le Commissaire Grenier et Irène, et tout semble correspondre…


Luc, Fiona, Séraphin et Louise se retrouvent à La Cire des Abeilles et partagent leurs découvertes et avancées. Ils relisent avec attention les coupures du procès Andreati et découvrent avec satisfaction que son avocat était bien un certain Glénard. Le quatuor est désormais formel : la véritable personne à confronter désormais, celle vers qui tous les fils rouges convergent, est le Commissaire en charge de l’affaire, Grenier, Irène restant introuvable.

 

            A l’heure du souper, la chimiste rentre chez elle et profite de son laboratoire afin de préparer une aide à la confrontation du lendemain : de la scopolamine. Cette synthèse faisant office de sérum de vérité a pour but de délier la langue du Commissaire au double-jeu. Elle prévoit également un antidote au cas où les choses tourneraient au vinaigre.

Pendant ce temps, les deux hommes et l’aviatrice se rendent au Stromboli dans une énième tentative de rencontrer le Dr Langelier. Ayant désormais l’habitude, Fiona crochète l’entrée de service et l’équipe concentre tous ses sens : comme la veille, une lumière tamisée au sous-sol, des bruits de casserole qui s’excitent, et un fumet italien des plus appétissants. Rapidement, l’équipe met au point une tactique : Luc ressort, fait le tour du bâtiment et toque à l’entrée principale. Sa mission est de garder l’attention du colosse sympathique (en tout cas avec le dompteur…) pendant que Fiona et Séraphin s’infiltrent au sous-sol et fouillent en quête d’indices pouvant les aider à pister Langelier. Malheureusement, le duo d’espions ne trouve rien, et malheureusement, il n’est pas ressorti qu’il entend les pas lourds du Sicilien affamé redescendre. Séraphin tente le coup de la sidération : il somme Fiona de l’imiter, soit de s’asseoir à table et se servir tranquillement dans la marmite. La mâchoire du cuisinier tombe face à ce spectacle, et il congédie à coups de balai les intrus, qui s’en sortent sains et saufs. Après avoir bien ri, le trio se sépare pour se reposer avant l’entrevue, pleines d’enjeux, du lendemain.

 

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7ème jour d’enquête mercredi 22 octobre

Le groupe décide de confronter le Commissaire Grenier. Ils se rendent au poste de Police, et le moustachu les salue. Louise lui précise qu’elle souhaite discuter de “l’affaire”. Il les invite, un sourire narquois aux lèvres, à se rendre dans le bureau fermé à l’abri des oreilles indiscrètes.

La tension est palpable, chacun et chacune reste silencieux mais les regards traduisent des émotions divergentes. De Laderrière commence à recontextualiser en nourrissant la pantomime afin que le groupe puisse jauger les micros-expressions du policier. Il semble à Luc et Séraphin que ce dernier soit très amusé par la situation. Agacée, Fiona prend la relève et le provoque en tapant du poing sur la table : Maître Glénard, le Stromboli, l’Hôtel de l’Adour, le mot rédigé par la secrétaire fantôme, le corps disparu à la morgue… à quoi tout cela rime-t-il ?! Elle le questionne sur la chevalière et au moment où Grenier admire son bijou Louise dégaine sa scopolamine ! Le Commissaire est décontenancé, mais son sourire ne désemplit pas ! Au contraire, il applaudit !

 

En effet, tout ceci s’avère être un test. Une mise en scène pour Luc Lachips, Fiona Deroche, Séraphin Boisaubert et Louise De Laderrière. Un exercice, selon Grenier, brillamment résolu. Perplexes, les membres de la bande exigent des précisions.  En guise de réponse, le commissaire leur montre sa chevalière : il s’agit du symbole d’un club privé, présidé par le Dr Langelier, et dont il fait partie. Lorsque la police est démunie et qu’elle ne parvient pas à résoudre certaines affaires difficiles voire fantastiques, elle fait appel à ce club capable et avant-gardiste. Les quatre individus conviés chez le notaire de couverture ont été observés et sélectionnés par le club afin de vérifier leurs compétences… et cette affaire est un succès.

Afin de soulager leur curiosité, le Commissaire Grenier comble les manques de leur compréhension : le macchabée, un malheureux anonyme s’étant suicidé peu de temps avant et sélectionné par Ambroise, est déposé au pied du bureau du “Maître Glénard”. Irène est évidemment complice et feint de tomber dans les pommes avant de disparaître. Les deux hirondelles récupérant le corps sont elles aussi de mèche, et le quatuor testé commence à enquêter après l’arrivée du commissaire en charge, Monsieur Grenier. Les deux lettres dans le coffre-fort concernant Zadkiel et le procès Andreati sont juste des accessoires permettant de colorer la mise en scène funeste.

Outrée qu’on se soit joué d’elle, Fiona part en claquant la porte. Les trois autres, partagés entre soulagement et surprise, rentrent chez eux éclairés.

 

Fin de l’aventure introductive

 

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1er jour d’enquête samedi 19 avril 1902, soit six mois plus tard

Le club convie les quatre dernières recrues : Luc La Chips, Fiona Deroche, Séraphin Boisaubert et Louise De Laderrière. Au sein d’un bâtiment du 1er arrondissement ne révélant rien de ses activités internes, le club aux clés croisées présente un cadre intimiste aux sièges de velours, aux colonnes élégantes, aux banderoles caractéristiques et au mobilier formel et massif. Des hommes et femmes (!)  de tous milieux se mélangent et conversent autour d’un whisky ou d’un livre ésotérique. La bande retrouve Irène, Ambroise, les hirondelles, et même Enzo. Seules les personnes d’une certaine fonction semblent arborer la chevalière, comme le fameux président, Dr Langelier. Il s’agit d’un homme âgé, à l’air futé et curieux. Il pourrait être docteur de bien des choses…

Avec une impression de déjà-vu, le commissaire reçoit la bande dans un bureau, afin de leur délivrer leur toute première mission officielle. Voici le contexte :

 

“Le Dr Langelier a été contacté par l’un de ses amis, l’avocat Dylan Frost du cabinet Frost & Baker Associates. En effet, sa cliente Mlle Cartwright est dans une posture très délicate : il s’agit d’une riche héritière possédant une villa à Cabourg, et, lors de la dernière party qu’elle a organisée en sa demeure, il y a deux semaines, on lui a dérobé un bijou de sa collection. Le joyau en question est le “Midnight Sun”, une bague aux métaux noirs et dorés sertie d’une émeraude. Elle souhaite que l’affaire ne s’ébruite pas et que le bijou soit retrouvé au plus vite.”

 

The Midnight Sun

            En questionnant le Commissaire, l’équipe en apprend déjà plus sur le père de Mademoiselle : Rance Cartwright, mort en 1885 au Tonkin, était un soldat d’origine britannique de la légion étrangère française. Il a amassé une fortune notable grâce à ses nombreuses missions en Asie, d’où il a ramené des quantités notables de joyaux.

 

Afin d’en savoir plus, il est temps pour Luc, Fiona, Séraphin et Louise de se rendre à Cabourg… direction la gare !

 

Fin de la deuxième session

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