les petits bleus

À l’époque qui nous intéresse, Paris est desservi par un réseau souterrain de tubes pneumatiques pouvant acheminer du courrier. Ce réseau est géré par les Postes et télégraphes (P&T). Ce sont de gigantesques machines à vapeur munies de pompes à air qui produisent l’air comprimé qui permet de propulser les cylindres en métal, appelés curseurs, qui contiennent les plis.

L’usager rédige son message sur ce formulaire bleu de petit format (cf. image), le dépose dans un bureau des P&T, et en une heure environ le cylindre contenant le « petit bleu » peut être acheminé d’un bout à l’autre de la capitale, pour être livré par un jeune facteur uniquement dédié à ce type de courrier.
Le petit bleu peut également être déposé dans une sorte de boîte aux lettres dans le tramway qui est relevée lorsque ce dernier arrive à son terminus.

Bien entendu, le prix d’affranchissement est plus élevé que pour un courrier standard (trois à cinq fois le prix d’une lettre classique).

Il existe également un réseau parallèle, non ouvert au public, desservant les ministères et le parlement.