Monday 30 January 2023

La police parisienne

Le préfet Lépine
dans la série
Paris Police 1900
À l’époque qui nous intéresse, il n’existe pas encore de Police nationale (elle est créée en 1966), et la police parisienne ne répond qu’au célèbre préfet de police Louis Lépine, lui-même soumis aux décisions du Conseil municipal.

La police parisienne est divisée en de nombreux services.

Le corps des gardiens de la paix, dotés d’uniformes, patrouille à pied dans les quartiers parisiens et est censé maintenir l’ordre public. La plupart des gardiens de la paix sont d’anciens militaires. Il existe également des gardiens de la paix patrouillant à bicyclette, surnommés les « hirondelles ».
Les agents de police chargés de la circulation sont munis de sifflets.

Le Service de la Sûreté : sa tâche est la recherche des malfaiteurs. Ses membres sont également recrutés parmi les anciens militaires. La Brigade des Mœurs, à la réputation exécrable, fait partie de ce service.

Le Service d’Identité Judiciaire d’Alphonse Bertillon crée les fiches anthropométriques, complétées ensuite par les célèbres photographies de face et de profil. La dactyloscopie (observation des empreintes digitales) n’est introduite qu’en 1903. C’est un peu l’ancêtre de la police scientifique.

La Brigade des Garnis surveille les hôtels et les maisons meublées : les inspecteurs des garnis relèvent les noms des voyageurs et des locataires sur les registres. Ces inspecteurs sont souvent âgés et proviennent d’autres services dans lesquels leur âge les empêcherait d’assurer pleinement leurs fonctions.

Les Brigades de Recherche. Malgré leur nom, leur rôle est principalement de surveiller les étrangers, les jeux clandestins, les réunions politiques, bref toutes les personnes et tous les lieux à même de susciter des troubles de l’ordre public.

Cela peut nous paraître incroyable à nous Parisien·ne·s du XXIe siècle, mais aucun de ces agents n’est armé ! Seuls les inspecteurs peuvent éventuellement être armés, à condition qu’il s’agisse d’une arme personnelle, achetée à leurs frais.

No comments:

Post a Comment

Paradoxe

  Je suis en train de lire l’excellentissime ouvrage La Belle Époque de Michel Winock (bon, c’est la toute première référence bibliographiq...